Le Bazar Montpellier dirigé par Claire et Frédéric Milhe
Le Bazar Montpellier Restaurant est dirigé par Claire et Frédéric Milhe dans le quartier Aiguelongue tout proche du Club 7.
Restaurateurs jusqu’au bout des ongles
Claire a toujours baigné dans la restauration , les horaires décalés, l’ambiance, le contact avec les clients… à travers le métier de ses parents. Ils ont tenu Le Vieux Four (rue de l’Aiguillerie à Montpellier), La Pomme d’Amour à Pézenas puis Le Bazar à partir de 2004 . La jeune femme de 35 ans aujourd’hui se souvient de sa vie d’enfant et d’adolescente, bien différente de celle de ses amies : “Je bossais le week-end contrairement à mes copines. Certes, j’avais des sous et les autres non.” Et pourtant, à l’âge de 15 ans, quand on lui a demandé quel métier elle désirait apprendre, elle a répondu : “tout sauf la restauration !“ Mais elle est restée avec ses parents. Elle aime particulièrement le contact et parler avec les clients. D’ailleurs, son frère est lui aussi dans la restauration, à la tête d’une brasserie à Montpellier .
Elle rencontre Frédéric , son futur mari qui exerce le métier de boulanger. Leurs horaires respectifs ne coincident pas. Claire et Frédéric se croisent. En 2008, Claire fait le constat : “Soit on se séparait, soit on trouvait une solution. Je lui ai demandé s’il aimerait travailler avec moi. Il a accepté. Complémentaires, nous sommes tous les deux au service et ça se passe très bien.” Un constat partagé par son époux : “Nos amis nous mettaient en garde, travailler en couple est difficile. En fait, pas de souci du tout.” Polyvalent, au service et en cuisine pour les entrées et les desserts , il avoue ne pas compter ses heures. Parfois debout à 6h pour faire les courses. Mais Frédéric reconnaît que ce métier le rend heureux car il aime ce qu’il fait.
Depuis un an, les parents de Claire ont pris leur retraite. C’est du travail en plus même s’ils restent impliqués, avec notamment sa mère à la comptabilité.
Lucas, l’enfant du couple, a 4 ans. Le mercredi lui est réservé et ses parents ne travaillent pas ce jour-là. Ses grands-parents le gardent régulièrement. Son papa considère que son fils a de la chance de vivre ces relations familiales fortes et enrichissantes.
Claire et Frédéric s’octroient deux fois par an une semaine de break. La prochaine pause sera cet automne, en octobre. Ils partiront en croisière Medina et découvriront Casablanca, Tanger et Gibraltar.
Un évènement grave les a fortement choqués et a changé leur manière de considérer la vie. En famille avec les parents de Claire, ils ont vécu le tsunami en Asie, survenu en décembre 2004. De leur chambre d’un hôtel à Phuket en Thaïlande (parallèle à la plage), ils ont vu déferler les masses d’eau qui ont tout dévasté sur leur passage. Impuissants, ils n’ont pu aider ceux qui criaient à l’aide et ont assisté à des scènes terribles. Claire se souvient : “La première vague arrivait aux genoux, la deuxième nous a obligés à monter au premier. De l’eau partout et qui emportait tout. Nous n’avions plus rien, ni téléphone, ni argent, ni affaires. Mais nous étions vivants et ensemble. Nous y sommes retournés en 2014 à la date anniversaire du drame, dix ans après. Ce retour sur les lieux de la catastrophe a fait du bien à ma mère, fortement traumatisée en 2004.”
Depuis, Claire et son mari avouent profiter de la vie et la mordre à pleines dents.
Un amour de la vie qui se retrouve dans la vitalité et la qualité de leur restaurant.